23 avril 2024

Les illuminés de Bavière. Démythification de la figure de l’Illuminati – Livre de Sébastien Jean

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Un livre, un article : « Les illuminés de Bavière. Démythification de la figure de l’Illuminati » (Sébastien Jean en 2016)

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I. Introduction :

L’auteur, Sébastien Jean est autodidacte, passionné d’histoire et de littérature. Ses sources utilisées sont on ne peut plus sérieuses puisqu’il s’agit entre autres, des documents originaux de la secte des Illuminés, les lettres d’échange sous le nom de Spartacus (nom de code de Weishaupt) ainsi que les textes d’Augustin Barruel (liste non exhaustive).

L’ordre des Illuminés de Bavière a été fondé le 1er mai 1776 et sera dissout le 2 mars 1785. Son fondateur se nommeAdam Weishaupt né le 6 février 1748 à Ingolstadt, en Allemagne, il a été élevé chez les jésuites puis il devint professeur de droit canonique. Selon Bernard Lazare, Weishaupt aurait été juif, probablement marrane. Contrairement à certaines croyances, l’ordre a eu un début, un milieu et une fin et il n’existe plus de nos jours.L’illuminisme est sans conteste né avec les philosophes français du 18ᵉ siècle. On peut dire que c’est une Franc-Maçonnerie dans la Franc-Maçonnerie. Parmi les sociétés secrètes de l’époque, il y avait la Maçonnerie de Memphis, à laquelle a été initié Adam Weishaupt, l’ordre kabbaliste de la Rose-Croix et l’ordre Illuministe des chevaliers-maçons Coëns de l’Univers de Joachim Martinès de Pasqually, contemporain de Weishaupt. Cependant l’Illuminisme a eu une influence certaine à son époque et son idéologie est toujours d’actualité dans les loges maçonniques.

La Franc-Maçonnerie et l’Illuminisme sont des filles d’une élite Judaïque, certains juifs sont naturellement et nécessairement les âmes, les chefs, les grands maîtres réels de la maçonnerie. Selon Comenius, le Consistoire mondial pourrait tout aussi bien s’appeler les Vigiles de Sion. D’ailleurs, on nous dit que le Hiérophante vient doucement caresser les idéaux judaïques. La Kabbale juive eut une influence certaine sur l’idéologie et les pratiques d’une multitude de sociétés secrètes (ésotériques ou non), le rôle de certaines élites juives dans la gouvernance occulte (nous dirions aujourd’hui au sein du pouvoir structurel) de nos États est avérée. L’illuminisme est un dérivé du génie inventif de ses leaders et des traditions des sociétés secrètes juives de la mystique Allemagne.

II. Méthodes :

Voyons voir les méthodes pratiquées par les illuminés comme par les Francs-Maçons. La discrétion et le secret sont des mots d’ordre : Le monde est dirigé par de tout autre personnages que ne l’imaginent ceux dont « l’œil ne plonge pas dans les coulisses ». Le pensum spécifie la manière dont les Illuminés doivent s’y prendre pour noyauter la Franc-Maçonnerie, et témoigne de la primauté à laquelle l’ordre de Weishaupt prétendait. Selon Weishaupt, le Frère insinuant doit agir de manière à ce que la cible pense de manière confuse que quelque chose lui est caché. Il faut susciter à la fois l’admiration et la curiosité. Puis, il faut lentement amener la personne à vouloir intégrer une société à même de le comprendre et de lui porter assistance. Dans tout cela, le novice ne sait pas que la grande étude de son instituteur est de le lier si étroitement à l’Illuminisme, que bien longtemps avant de connaître les secrets de l’Ordre, il y tienne malgré lui par des liens invincibles, par tous ceux de la crainte et de la terreur, si jamais il venait à s’en détacher par l’horreur des systèmes et des complots qu’il pourra découvrir. La deuxième classe doit se croire la dernière. Le serment que l’adepte s’apprête à prononcer doit atteindre à ses yeux de telles hauteurs morales que même s’il se dédit à l’avenir, les regrets travailleront immanquablement son âme. On voit dans le système de Weishaupt une mise sous surveillance globale, un flicage systématique et constant au service d’une prétendue égalité, concept beaucoup plus flottant. Toujours selon Weishaupt, on tire bien mieux profit d’un homme d’Église cherchant à conspirer contre un ordre qui ne le satisfait pas, mais qui jouit déjà d’une certaine position sociale, que d’un simple notable ou d’un docteur en quête d’autorité. Il a puisé, il l’avoue lui-même volontiers dans la liturgie de l’Église romaine pour organiser les rituels de son ordre, cérémonials servant avant tout à conditionner et à stimuler les esprits. Spartacus (Weishaupt) a divisé ses Grands mystères en deux catégories : ceux ayant trait à la religion pour les Mages, et ceux qui tirent les ficelles de la politique pour l’Homme-Roi. Le Mage se révèle à lui-même dans l’athéisme le plus pur. Ces derniers grades, sans complaisance ni enrobages chrétiens : anéantir toute religion qui élève l’âme et donne de grands hommes. Pour ces deux grades de Mages et de l’Homme-Roi, il n’est plus de réception, c’est-à-dire plus de cérémonies d’initiation. On ne permet pas même aux Élus de transcrire ces grades; on les leur communique par une simple lecture et ce qui m’empêche de les joindre à ceux que j’ai fait imprimer… Le premier, qui est celui de Mage, appelé aussi le Philosophe, contient les principes du Spinosis. Tout est ici matériel; Dieu et le monde ne sont qu’une même chose; toutes les religions sont inconscientes, chimériques et l’invention d’hommes ambitieux.  Il faut détruire toute autorité, toute magistrature. Weishaupt avait une force de persuasion phénoménale, un charisme. Il savait, pourrait-on dire, tenir les sots en haleine et menacer les éclairés. Il disait : « Exécutez ce que je vous indique ! » Comment mieux résumé le despotisme d’un homme qui cherche tant à se faire passer pour une bonne âme, un sauveur ? Le secret qu’il entretient est tout. Il est mince, fragile, infructueux, illusoire. L’ordre de Weishaupt place l’homme non pas sous l’œil d’un Dieu bienveillant et omniscient, mais dans un panier de crabes constitué de traîtres à la nation, de pseudo-intellectuels et d’étudiants placés sous la surveillance d’un aréopage humain restreint.

III. Idéologie :

Après les méthodes, attardons-nous sur l’idéologie illuministe et maçonnique, sur le plan religieux et selon Weishaupt, tous les passages de la Bible peuvent s’interpréter, et de la sorte toute contestation cesse entre les sectes, dès que chacun trouve un sens raisonnable à la doctrine de Jésus, peu importe que ce soit vrai ou faux. Pourtant on sait qu’en cas de récolte compromise par la grêle, l’inondation, la sécheresse, les religieux allègent les redevances de leurs tenanciers ; puis ils soulagent les ménages pauvres en distribuant des farines, en pourvoyant l’acquittement des impôts, en fournissant des semences. Un incendie éclate-t-il ? Ils accourent avec leurs frères, leurs serviteurs, et parfois réunissent à le circonscrire ; que si la ruine est irrémédiable, c’est souvent à leurs frais que s’élèvent les reconstructions. Ils prennent presque entièrement à leur compte certaines charges publiques; c’est ainsi qu’ils logent très fréquemment toutes les troupes de passage. Ici les religieux entretiennent les écoles, là ils paient la pension des orphelins et pourvoient aux frais d’apprentissage. Telle abbaye secourt, dit-on, douze ou 1500 pauvres; telle autre habille tous les enfants indigents du voisinage. Dans les cartons des archives, on peut lire les lettres, les adresses qui attestent cette bienfaisance. Les moines sont la Providence des pauvres; ils sont les nourriciers des indigents. Telle est la formule qui se retrouve partout, et pour être complet, il faudrait la relire deux ou trois cents fois. D’ailleurs, rappelons les propos de Monsieur Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, qui nous a confirmé que la morale laïque est une religion sortie des loges de la Franc-Maçonnerie et que cette dernière a beaucoup fait pour l’éducation des jeunes français. Sur le plan politique, Weishaupt nous dit que les Princes et les Nations disparaîtront, la raison alors sera le seul livre des lois, le seul code des hommes. La raison, la Révolution, des mots que l’on sait retentir en France peu après. Henri Guillemin, historien et critique littéraire considère qu’un système monarchique est moins fort que le système républicain pour faire tenir tranquilles les pauvres gens. Le suffrage universel, cette volonté de la Nation, qui est en fait la volonté des notables, la République est une manière de coincer les pauvres bien meilleures, selon monsieur Thiers, que ne l’était la Monarchie. Sur le plan social, le programme de Weishaupt ne contient pas un mot de sympathie pour ceux qui souffrent ou pour les pauvres, pas l’ombre d’un projet de réforme sociale. La domination est l’unique but : Dominari toti mundo. La Chalotais écrivait en 1763 que le bien de la société demande que les connaissances du peuple ne s’étendent pas plus loin que ses occupations. Weishaupt disait aussi que le but est de mettre sur pied une élite mue par l’argent (Mamon). L’amour du prochain et du bien commun n’est qu’une forme déguisée, frelatée, pharisaïque d’altruisme : l’homme du peuple n’est en rien l’égal de l’Illuminé, qui par définition a été initié. Augustin Barruel disait, la populace seule dans la minorité de l’ignorance, et les sophistes seuls dans la majorité de la corruption, de la scélératesse, applaudiront à tes mystères. Les Illuminés avaient un programme qui comptait cinq abolitions : 1/abolition de la Monarchie et de tout gouvernement établi; 2/abolition de la propriété privée et du droit d’héritage ; 3/ abolition du patriotisme ; 4/abolition de la famille (c’est-à-dire du mariage et de la moralité), et institution de la communauté d’éducation des enfants ; 5/abolition de la religion (ce qui reseemble fort aux idéaux de ladite République universelle, à la doctrine des covidistes aussi).

IV. Rôle :

Le rôle de ces sociétés secrètes dans la Révolution, destruction de la monarchie et du Christianisme est indéniable. L’abbé Augustin Barruel, jésuite contemporain des Illuminés de Bavière, fut l’un des premiers à reconnaître l’action coordonnée des initiateurs de la Révolution. Le 16 juillet 1782, des représentants de toutes les sociétés secrètes se réunirent, les Martinistes, les Franc-Maçons et les Illuminés qui comptaient au total trois millions de membres dans le monde. Seuls de ces divers Ordres, les Illuminés de Bavière avaient un plan de campagne nettement formulé, et c’est donc eux qui dès lors menèrent le jeu. La colère du peuple, échauffée par la famine que les Orléanistes ont organisée, fut trompée et utilisée contre les maîtres légitimes du royaume de France, et pas forcément au bénéfice du peuple : dissolution de la protection royale et du système organisé d’assistance publique, démantèlement des corporations, des centaines de milliers de travailleurs jetés sur les routes, dans la plus totale misère, abolition d’un nombre important de jours fériés. Les troubles baptisés Grande Peur que connut la France du 16 juillet au 6 août 1789 prirent dans cette région une mauvaise tournure. On raconte que cette vague de panique nationale aurait eu pour origine la survenue de brigands recrutés par l’aristocratie afin de faucher les blés verts pour anéantir les récoltes. La mise à bas des autels et des trônes ainsi, la Révolution n’avait donc pas émancipé les hommes, ni éradiqué l’odieux principe de propriété, ni encore moins rendu le petit peuple libre et souverain. Elle avait permis la mise en place d’une nouvelle aristocratie, ou plutôt d’une haute bourgeoisie, intéressé, pas toujours absolument athée, spoliatrice, secondée (voir protégée) par une Franc-Maçonnerie complaisante.

V. Concusion :

L’influence des idées de l’illuminisme et de la Franc-Maçonnerie se retrouvent dans une multitude d’éléments – parfois prétedument élitiste. Le communisme marxiste est une résurgence de l’Illuminisme de Bavière à sa façon. La doctrine matérialiste dissolvante de Weishaupt a participé à donner naissance à des jumeaux, le communisme et le capitalisme financier; des jumeaux aux modes opératoires différents mais aux buts convergents : la destruction des chaires et des trônes pour la mise en place d’élites mondialistes racialement et théologiquement identiques. Les instances internationales comme l’UNESCO et l’ONU, sont composées en majorité de Franc-Maçons. Les Illuminés ont propagé leurs principes en France et c’est leur propagande qui a amené le 14 juillet et toute la rébellion – sans compter son exporation dans toute l’Europe apr les guerres napoléoniennes. Le club Le Siècle est une centrale de pouvoir qui existe depuis à peu près soixante-dix ans, qui contrôle environ 90 % du PIB français, qui contrôle la quasi-totalité de la classe politique, qui contrôle la quasi-totalité des médias (#QUI)… Cela fait soixante ans, au début le tiers, aujourd’hui les deux tiers de chaque gouvernement, qu’il soit de dit droite ou de gauche. Le Siècle, c’est la section française de l’hyper-classe mondialiste. La formule Liberté et Égalité résonnait dans les loges du Grand Orient bien avant la Révolution ; et la devise Liberté, Égalité, Fraternité est attribué à la Franc-Maçonnerieselon Georges Sand.

Parmi ces Français de noble extraction, qui se sont perdus dans les sociétés secrètes, et qui ont trahi la France, il y avait le célèbre Comte de Mirabeau qui était devenu membre de la secte des Illuminés de Bavière en 1786 à Berlin. Mirabeau fut corédacteur de la constitution des Droits de l’homme et du citoyen. Des historiens américains confirment l’influence de Weishaupt sur le marquis de Chefbedien, de la Loge des Amis Réunis et le duc d’Orléans, Grand Maître du Grand Orient de France et futur régicide de Philippe-Egalité. Le prince Kropotkine a indiqué noir sur blanc que Robespierre, s’il n’était peut-être pas un illuminé était au moins Franc-Maçon. Rousseau et Voltaire, tous les deux sont Francs-Maçons et Montesquieu ne devrait pas échapper à la règle !


Article écrit par Amblard de Guerry

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